Un conducteur de 31 ans a tué Mathis, un étudiant de 19 ans, lors d'un accident mortel survenu à Lille dans la nuit d'Halloween. Le conducteur a pris la fuite après un contrôle de police. La police a trouvé des bonbonnes de gaz hilarant dans le véhicule. La justice poursuit le conducteur, connu pour des délits routiers, pour homicide involontaire avec trois circonstances aggravantes. Il encourt une peine maximale de dix ans de prison.
Les chiffres témoignent d'une aggravation préoccupante. En 2023, les centres d'addictovigilance ont enregistré 472 signalements liés à la consommation de protoxyde d'azote, soit 30 % de plus qu'en 2022. Les centres antipoison ont reçu 305 signalements, soit 20 % de plus. Plus de 80 % des cas documentent des troubles neurologiques. Santé Publique France alerte, selon La Dépęche : « Depuis 2020, les signalements d'intoxications liées à l'usage détourné du protoxyde d'azote sont en hausse continue. »
L'impossible détection au volant
Le principal obstacle juridique réside dans la détection. Benjamin Touzé, doctorant en biologie, explique à 20 Minutes : « Le protoxyde d'azote est une substance que l'organisme élimine rapidement, en dix minutes, il n'est plus possible de le détecter. » L'Agence Régionale de Santé (ARS) Hauts-de-France confirme à 20 Minutes : « Il n'existe pas, à ce jour et à notre connaissance, de test de détection comparable avec ce qui peut exister pour le cannabis ou la cocaïne. »
L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) ne classe pas le protoxyde d'azote comme stupéfiant, ce qui complique les poursuites. Des recherches sont en cours au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Lille pour identifier des marqueurs biologiques spécifiques, mais « ça ne se compte pas en mois, mais en années », prévient Touzé.
Les réactions politiques
Les réactions politiques se multiplient. Laurent Nuñez, ministre de l'Intérieur, déclare à La Dépęche : « Nous luttons contre le trafic de bonbonnes », ajoutant « il faudra s'interroger sur une modification des règles législatives sur la vente de ce type de produits ». Le Sénat a voté en mars pour sanctionner l'usage détourné par une contravention pouvant aller jusqu'à 450 euros. Le député de La France Insoumise (LFI) Idir Boumertit a proposé une loi pour interdire l'accès public au protoxyde d'azote sans pénaliser la consommation.
Les parents exigent justice
Les parents de Mathis réclament justice et législation. Par l'intermédiaire de leur avocat, Me Antoine Régley, Laetitia et Emmanuel exigent, selon Sud Ouest, « vérité » et « rapidité » dans les poursuites judiciaires. Ils souhaitent rencontrer le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, pour proposer des mesures concrètes, notamment « légiférer sur la consommation de protoxyde d'azote au volant » comme « un chef de prévention autonome ». Me Régley souligne : « Après le temps de l'hommage et du recueillement, viendra celui des combats pour que justice soit rendue. »
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).

2 godzin temu











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