Syrie : le président rejette l'unification par la force

2 godzin temu
Ahmad al-Chareh rencontre des dirigeants druzes dans un contexte diplomatique, illustrant ses efforts d'unification nationale (Image symbolique) (Photo by -/AFP via Getty Images) Getty Images

Ahmad al-Chareh a réaffirmé samedi que l'unification de la Syrie ne devait pas se faire "dans le sang ou par la force militaire". Le président intérimaire syrien s'exprimait devant des responsables de la province d'Idleb, au moment où des centaines de manifestants druzes réclamaient l'autodétermination dans le sud du pays.

"Nous avons renversé le régime [de Bachar al-Assad, NDLR] pour libérer la Syrie et il nous reste une autre bataille, celle d'unifier la Syrie", a déclaré al-Chareh selon les médias officiels. Il a insisté sur la nécessité d'une "entente" plutôt que d'un recours à la violence, affirmant que "la Syrie est fatiguée de la guerre".

Les manifestations de samedi à Soueida ont vu certains protestataires brandir le drapeau israélien et scander "Al-Jolani dégage", en référence à l'ancien nom de guerre d'Ahmad al-Chareh. Selon nouvelobs, ils réclamaient une "Soueida libre" et le droit à l'autodétermination de cette province à majorité druze.

Les violences meurtrières de juillet

Les tensions actuelles font suite aux affrontements sanglants qui ont éclaté le 13 juillet entre combattants druzes et bédouins sunnites. Ces violences se sont étendues avec l'intervention des forces gouvernementales et de volontaires venus d'autres régions.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, ces affrontements ont fait 1 677 morts, majoritairement des civils druzes. Nouvelobs précise que 452 personnes ont été exécutées par des membres des ministères de la Défense et de l'Intérieur durant ces violences.

Des témoins et des factions druzes accusent les forces gouvernementales d'avoir pris parti pour les Bédouins et commis des exactions contre la communauté druze. Ahmad al-Chareh a reconnu que Soueida "a été le théâtre de nombreuses violations commises par toutes les parties, dont des membres des forces de sécurité et de l'armée".

Accusations d'ingérence israélienne

Le président intérimaire a directement accusé Israël "d'intervenir directement à Soueida, en mettant en œuvre des politiques visant à affaiblir l'État syrien". Israël avait bombardé les forces gouvernementales syriennes pendant les violences, affirmant vouloir protéger les Druzes et réclamant une démilitarisation du sud de la Syrie.

Al-Chareh a également dénoncé des tentatives de division du pays, affirmant que "certaines parties cherchent le pouvoir à travers des puissances régionales, Israël ou autres". Il a rejeté toute perspective de création de "cantons" autonomes sur le territoire syrien.

Concernant l'accord sur l'intégration des institutions kurdes, le président intérimaire a confirmé qu'il "sera appliqué", précisant que les discussions portent actuellement sur "les modalités de mise en œuvre".

Sources utilisées : "sudouest", "nouvelobs" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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