Jusqu'à 9 ans de prison requis contre 17 passeurs de « taxi-boats »

1 godzina temu
Le ministère public requiert de un à neuf ans de prison contre 17 passeurs présumés jugés à Lille (Image symbolique - Générée par IA) Upday Stock Images

Le ministère public a requis mardi des peines allant d'un à neuf ans de prison contre 17 passeurs présumés jugés depuis le 1er décembre à Lille. Ils sont accusés d'avoir transporté illégalement des migrants vers l'Angleterre en 2023 avec des « taxi-boats ». Quatre prévenus font également face à des accusations d'homicide involontaire après la mort d'une Érythréenne de 24 ans lors d'une traversée en septembre 2023.

Le procès devant la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) du tribunal judiciaire de Lille s'achève ce jeudi. Les réquisitions prononcées mardi prévoient également des amendes de 50 000 à 150 000 euros. La plupart des prévenus risquent des interdictions définitives du territoire français.

Les prévenus sont poursuivis pour « aide à l'entrée, à la circulation ou au séjour irréguliers d'un étranger en bande organisée », « participation à une association de malfaiteurs » et « mise en danger d'autrui ». Le réseau aurait orchestré environ 50 traversées clandestines de la Manche entre avril 2023 et août 2024. Les faits jugés dans ce procès concernent la période d'avril à octobre 2023.

Un réseau comparable au trafic de drogue

Le ministère public a décrit une organisation sophistiquée. «On est face à un réseau qu'on pourrait comparer à un réseau de stupéfiants», a déclaré le parquet. Il s'agit d'un système «connu et répandu» où chaque membre a «un rôle, des responsabilités différentes et une rémunération spécifique».

L'accusation a souligné que les prévenus sont des pionniers de cette méthode. «Ce sont des individus précurseurs de ce phénomène (des taxi-boats, NDLR), qui l'ont mis en place dans un rythme quasi industriel», a précisé le parquet.

Le mode opératoire des « taxi-boats »

La technique consiste à mettre à l'eau discrètement des canots pneumatiques pour échapper aux forces de l'ordre. Les embarcations s'approchent ensuite des plages pour embarquer directement les migrants dans l'eau avant de les transporter vers l'Angleterre.

Le réseau présente une hiérarchie précise avec différents rôles : organisateurs, guides chargés de conduire les migrants vers les zones d'embarquement, conducteurs de taxi-boats, rabatteurs et chauffeurs transportant les passeurs le long de la côte. Huit prévenus se déclarent syriens, les autres sont libyens, irakiens, tunisiens et d'autres nationalités.

Une enquęte en cours signifie que seuls les faits commis entre avril et octobre 2023 sont jugés lors de ce procès. Les autres événements de la période d'activité présumée du réseau restent sous investigation.

Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).

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